Loin de l’image d’un homme médiéval figé dans une ignorance générale de l’hygiène et de la mode, tout entier préoccupé de sa seule subsistance, les recherches les plus récentes en histoire de l'art, enrichies par l'apport en archéologie, soulignent au contraire l’importance des pratiques liées à la mode et à la beauté. Les sociétés médiévales attachent une grande attention à l’apparence, notamment au vêtement, marqueur social fort, et se préoccupent de stricts standards d’hygiène, ce qui est lié aussi à une intense réflexion sur le corps, et à une production médicale trop souvent sous-estimée.
Poésie, romans et chroniques nous font connaître des critères de beauté pour les hommes comme pour les femmes. Les modes changent à cette époque comme aujourd’hui, reflétant aussi des changements sociaux qui interviennent à tous les niveaux d’un monde en mouvement. Cela s’accompagne d’une intense production d’objets liés à la toilette, comme des fioles de parfums, des peignes ou encore des miroirs, dont des exemples particulièrement remarquables figurent dans les collections du musée de Cluny.