Sur ce feuillet, une prêtresse au sein dénudé ravive la flamme d'un autel. Le pin qui l'abrite suggère d'y voir la représentation d'un culte rendu à la déesse Cybèle, dont les cérémonies se déroulaient sous cet arbre sacré.
Au-dessus de la jeune femme, un cartouche nomme la lignée des Nicomaque.
Nous connaissons l'autre feuillet de ce diptyque (Victoria & Albert Museum, Londres) qui désigne les Symmaque. Le diptyque, chef-d’œuvre de l’art de l’ivoire romain, célébrait donc sans doute l’union entre ces familles romaines, restées adeptes des cultes païens.
Grâce à l'extrême subtilité du travail de l'ivoire, il se dégage de cette œuvre, précieuse par son matériau, une forme de sensualité.
Provient de l'abbaye de Montier-en-Der (Haute-Marne), où il était monté sur un reliquaire.
Acquis en 1862.