Ce chapiteau était situé dans le déambulatoire de l’abbatiale de Saint-Denis, à la retombée d’un arc séparant deux chapelles rayonnantes. Il appartient donc au chevet reconstruit par l’abbé Suger entre 1140 et 1144.
Contrairement au chapiteau simple du cloître Cl. 12119, de format carré, il est étiré en largeur. La corbeille est revêtue de deux couronnes de feuilles d’acanthe superposées. Chaque angle est souligné par une haute tige terminée en fruit grenu, encadrée par deux longues feuilles dentelées. Au centre de chaque face, sous l’abaque, émerge une tête tantôt féminine, tantôt masculine.
Malgré l’usure et les lacunes du chapiteau, la délicatesse du dessin et du travail de surface en fait l’une des plus belles réalisations de la première sculpture gothique à Saint-Denis. Elle se caractérise par une fusion de motifs figuratifs empruntés au répertoire chartrain et de feuilles d’acanthes issues de la tradition paléochrétienne récemment réactivée à Paris.
Acquisition : avant 1891