Sainte Catherine d’Alexandrie est représentée debout, foulant au pied l’empereur Maximin qui l’a condamnée à être suppliciée. Sur le sol herbeux gît la roue dentée de son supplice, tandis qu’elle tenait de sa main droite disparue, pointe vers le bas, l’épée qui a servi à la décoller.
Cette statuette en bois polychromé est caractéristique de la production de statuettes dont le centre artistique brabançon de Malines s’est fait une spécialité à partir de 1500 environ/ La complication du vêtement et de la parure l’inscrit dans la seconde phase de la production malinoise, à partir de 1515-1520. Ces sculptures fabriquées en série, destinées à satisfaire la dévotion privée en plein essor à la fin du Moyen Âge, étaient largement exportées.
Leur réalisation est régie par des règles strictes. La qualité du travail aux principales étapes de la fabrication est attestée par des marques de garantie, dont tout l’éventail est ici conservé.
Les trois pals des armoiries de la ville, brûlés dans le bois au dos de la statuette, garantissent la conformité du travail de sculpture.
Le "M" de Malines (Mechelen), poinçonné dans la dorure sur la cuisse dextre de la figure et répété sur la moulure supérieure du socle, sanctionne le parfait achèvement de la polychromie.
Enfin, la marque personnelle du peintre est frappée sur le bandeau inférieur du socle et forme un petit cartouche, aujourd’hui en partie détruit, où se lisent le D initial et les trois dernières lettres du nom « D[OERM]AEL », relevé sur plusieurs autres exemples. En outre, le nom de la sainte, « KATELINA », se lit à la fois dans la gorge centrale du socle et sur la bordure inférieure de la robe.
Donné en 2024 par Henri Gomez en mémoire de son épouse Emmanuelle Gomez-Debever.