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Ce relief de retable peut être rapproché par son style expressif et nerveux de la production beauvaisienne du tout début du 16e siècle. La forme alambiquée du couvre-chef de Nicodème, dont le bord avant possède un appendice enroulé à la manière d’un cuir découpé ; sa barbe bifide, son chaperon à pendeloques ; ou encore la barbe de Joseph d’Arimathie retravaillée à la pointe se retrouvent sur d’autres reliefs épars attribués à ce foyer artistique.
Il semble que cet élément puisse être rapproché plus particulièrement d’un groupe de neuf reliefs en bois polychromé acquis par Alexandre Du Sommerard (1779-1842) et conservés au musée de Cluny, qui appartenaient à un retable de la Passion. Il pourrait venir prendre place au premier plan de la sixième scène, qui était consacrée à la Mise au tombeau, au-devant d’un relief représentant trois Saintes Femmes, dépôt du Louvre au musée de Cluny dont l’appartenance au retable démembré a été validée son rapprochement physique avec les éléments du musée de Cluny. Le module des deux reliefs, Mise au tombeau et Saintes Femmes, paraît compatible, puisque leurs largeurs coïncident (28 et 29 cm respectivement).
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