Par Sophie Lagabrielle, conservateur général au musée
La Sainte-Chapelle a été fondée par le roi Louis IX pour abriter les reliques de la Passion du Christ acquises de l’empereur byzantin (1253-1258). Elle a été sauvée au 19e siècle au prix d’une importante campagne de restauration. À la fin de cette opération, une trentaine de vitraux, non remontés in situ, ont été déposés au musée de Cluny. Huit d’entre eux proviennent de la baie dite des Juges (un des livres de la Bible) et se rapportent au cycle de Samson.
Comment cette identification a-t-elle été menée sachant que la Sainte-Chapelle compte quinze verrières et plus de mille panneaux de vitraux ? Plusieurs indices l’ont permis, les uns d’ordre iconographique, les autres grâce à l’observation matérielle, les derniers, à partir de l’analyse stylistique.
Les récits de Samson sont rares et celui de La Sainte-Chapelle est particulièrement développé. L’enluminure du temps de Saint Louis fournit quelques clefs de comparaison, sans répondre à toutes les interrogations.
photo : Samson sur le lion, rondel, vers 1250, provenance : Sainte-Chapelle de Paris, Cl. 23723.
© RMN-Grand Palais (musée de Cluny - musée national du Moyen Âge) / Franck Raux
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