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Les projets soutenus par nos mécènes

L’ivoire dit de Trébizonde, un ivoire Byzantin du 6e siècle

 Acquis fin 2013 grâce au mécénat de la Banque de France, ce feuillet de diptyque en ivoire byzantin daté du 6e siècle constitue un complément essentiel de la collection d'ivoires du musée.

L’œuvre est issue de la prestigieuse collection réunie par Victor Martin le Roy et transmise à son gendre Jean-Joseph Marquet de Vasselot, historien d’art, ancien conservateur au musée du Louvre et directeur du musée de Cluny.
Elle est réputée être arrivée à Paris au 19e siècle par l’intermédiaire de marchands de Trabzon (anciennement nommée Trébizonde).

Il s’agit d’une plaque d’ivoire sculptée en bas-relief sur une face et structurée en deux registres. Sur le registre principal, le Christ imberbe trône entre saint Pierre et saint Paul. Deux anges sont figurés au second plan. Les personnages sont placés sous un baldaquin surmonté de deux croix qui, comme celle vers laquelle se dirigent les deux anges du registre inférieur, souligne le caractère chrétien de la représentation.
Il semble que le feuillet ait appartenu à un diptyque et ait formé le centre d’un ensemble comportant cinq plaques selon le modèle des grands diptyques impériaux. Cette hypothèse repose notamment sur la similitude de son iconographie avec la plaque centrale d’une couverture d’évangéliaire dite « diptyque de Murano », conservée au musée national de Ravenne.
Les rapprochements avec d’autres ivoires prestigieux, telle une plaque du British Museum qui pourrait avoir été le pendant de celle-ci, justifient d’attribuer l’œuvre à un atelier de Constantinople, dans la première moitié du 6e siècle.

L’opportunité d’acquérir un ivoire byzantin aussi précoce et représentatif est évidemment d’une extrême rareté. L’importance artistique et patrimoniale de l’œuvre ont donc conduit à la classer parmi les trésors nationaux.

Pour les collections nationales, l’œuvre constitue un enrichissement majeur.
Grâce à la générosité de la Banque de France, cet exemple des débuts de l’art byzantin, remarquable par la sensibilité et par la maîtrise technique de sa sculpture en bas-relief tout autant que par son iconographie, illustre de façon magistrale au musée de Cluny le passage du monde antique au monde médiéval et les expressions orientales de l’art chrétien naissant.

 

La Dame à la Licorne comme vous ne l’avez jamais vue

La Dame à la licorne, l’un des grands chefs d’œuvre du musée de Cluny, est exposée depuis décembre 2013 dans une salle entièrement rénovée. Exceptionnelle par la qualité de son exécution, envoûtante et intrigante par les mystères qui l’entourent, La Dame à la licorne, ensemble de six tapisseries tissées vers 1500, est l’une des plus belles réalisations du Moyen Âge. 

En 2011, une équipe d’experts examine la célèbre tenture et relève un fort état d’empoussièrement, ainsi que des tensions, dûs au mode d’accrochage. Ce constat conduit au lancement d’un vaste projet de conservation-restauration. La campagne amorcée en 2012 est une étape majeure pour la vie de l’œuvre. La nouvelle restauration a été réalisée en tenant compte des anciennes interventions, effectuées pour la première fois peu après son acquisition par le musée, et pour la plus récente, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Exposées à leur arrivée au musée au premier étage du bâtiment construit par Paul Boeswillwald, les tapisseries sont transférées après la Seconde Guerre mondiale dans une rotonde pourvue d’un éclairage zénithal, conçue par Jean Trouvelot. L’espace est transformé en 1992 et équipé d’un éclairage par fibres optiques. Les dégradations constatées par le comité scientifique ont conduit à la révision de cette présentation, afin d’offrir à ce chef d’œuvre un nouvel écrin.

Ce projet ambitieux, première étape du projet Cluny 4, a pu être mené grâce au soutien de NHK Promotions et d’un mécène privé.

 

L’éclat retrouvé de l’Arithmétique

 Après avoir soutenu en 1996 la publication de l'album consacré aux collections permanentes du musée, la Fondation BNP Paribas a apporté appui à la restauration de la tapisserie de L'Arithmétique en 2012.

Outre la célèbre tenture de La Dame à la Licorne, le musée présente des exemples insignes de textiles anciens, parmi lesquels la tapisserie L'Arithmétique, réalisée vers 1500-1520 dans un atelier des Pays-Bas du Sud.
Altérée et fragilisée par l'usure du temps, L'Arithmétique a  bénéficié d'une campagne de restauration au sein même du musée.
Après un dépoussiérage par micro-aspiration des deux faces de la tapisserie et une consolidation des fils en soie jaune, l'œuvre a été doublée d'une toile de lin fine et dense, lui apportant ainsi un soutien général.

 

Un exceptionnel coffret gothique en ivoire

En 2007, un coffret d’ivoire à scènes de romans courtois a rejoint les collections du musée de Cluny grâce au mécénat de Groupama.
Œuvre reconnue d’intérêt patrimonial majeur par la commission consultative des trésors nationaux, cet exemplaire, jusqu'alors le fleuron de l’une des plus intéressantes collections d'art médiéval réunies dans les années 1920-1930 est désormais présentée aux côtés d’autres chefs d’œuvre de la sculpture sur ivoire du 14e siècle, tels que la valve de miroir dite de l’Assemblée ou le tryptique de Saint Sulpice du Tarn.

 

Une châsse limousine de l’Adoration des mages

Entrée en 2006 dans les collections grâce au soutien de CNP Assurances, cette œuvre d’orfèvrerie émaillée constitue le premier trésor national acquis par le musée de Cluny en vertu des dispositions fiscales de la loi du 1er août 2003.
Exceptionnelle par son parcours historique, son iconographie et sa réalisation, cette acquisition fait date dans l’histoire des acquisitions du musée.